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28 août 2020

Chapitre 19 : Amitié naissante & techniques de dragues pourries.

-Hem hem... heuuuu, Colibri ? Tu fais quoi, là ?

Je devait être (encore une fois, oui) rouge comme une tomate, une pivoine, un poivron, une banane (heu non, pas une banane)...

Choisissez ce que vous voulez mais en tous cas, j'étais rouge.

Colibri aussi, d'ailleurs. Peut-être même plus que moi.

Où alors c'était peut-être à cause du fait qu'il avait des cheveux bleus, ce qui contrastait avec son teint couleur coquelicot.

Hum...

Oui, c'était sûrement ça.

Colibri s'écarta de moi en hâte tandis que je me redressais pour m'appuyer sur les coussins.

-Je... tu parlais pendant ton sommeil alors... commença-il.

-Ne dis RIEN de plus. Juste... de quoi je parlais ?...

-Bah en fait euh... je t'ai entendu prononcer mon nom alo-ors je me suis approché pour mieux... entendre...

J'avais une grande expérience niveau reconnaissance des gens qui mentent ou pas et, généralement,

je savais reconnaître quand quelqu'un arrangeait la vérité.

En cet instant, c'était le cas de Colibri.

 

Une semaine plus tard:

 

J'avais passé la semaine à l'infirmerie. Grâce à un sacré coup de chance, la balle s'était logée entre deux côtes 

sans trop se disperser dans ma poitrine, n'avait pas touché d'organes vitaux et était restée là bien sagement à attendre qu'on l'enlève.

Mais à cause d'un sacré coup de malchance, toutes les filles étaient sur Colibri 

(je ne pouvais donc quasiment pas l'approcher)

et tous les garçons... ben...

sur moi.

Ce qui, pour se rétablir dans le calme et la bonne humeur, est tout sauf génialissime. 

Car quand on a une file de garçons qui part du pied de son lit puis passe par la porte de l'infirmerie avant de faire quasiment le tour

du camp rien que pour que lesdits garçons puissent essayer sur moi toutes leurs tecnhiques de dragues pourries, bah... 

on est jamais tranquilles.

JA-MAIS!

Heureusement, il y avait eu deux activités collectives et obligatoires dans la semaine.

Et j'ai donc pu passer deux jours au CALME (je n'en espérais pas tant !) pour lire, dormir,

et parler avec Colibri.

Ce que j'ai pu entrepercevoir derrière son masque de timidité et de calme,

c'est de la gentillesse, du bonheur, de l'innoncence, et le premier jour, 

de la solitude.

On s'est tapé quelques délires sur les "véritables" princesses disney

(un garçon qui parle de princesses disney ! J'ai jamais vu ça !

enfin si, mon frère, mais c'est pas pareil ).

Du genre :

-En fait, vu que Raiponce s'appelle Raiponce parce que ses parents pauvres ont volé des raiponces (espèce d'épinard) à leur voisine

la sorcière, 

si les parents de Raiponce avaient volé un bifteak à la sorcière à la place des raiponces,

Raiponce se serait appelée Bifteak !

(si vous n'avez pas compris cette phrase, c'est tout à fait normal. Relisez-là jusqu'à ce que vous compreniez).

C'était génial.

-Bien où quoi ? fit une voix.

Je levais à regret le regard du tome 3 de Bravelands pour le poser sur l'insolent qui avait osé interrompre ma lecture.

-Mal, tant que tu es là, répondit-je.

Le garçon que j'avais en face me donnait envie de lui donner un coup de poing dans le nez.

En fait, j'avais envie de donner un coup de poing à TOUS les garçons en face de moi.

Et ceux derrière, aussi, étant donné que la file passait autour du cabanon avant de se dérouler vers l'arrêt de bus.

Depuis ce matin, quand je m'étais réveillée, j'avais à peine eu le temps de terminer la première phrase de la première page

du premier chapitre qu'un garçon m'avait interpellé.

Depuis, je n'avais pas pu terminer ma page

-Ton nom de famille, ça serait pas Biscotte, en hasard ?

Je grimaçais.

"Ton nom de famille, ça NE serait pas Biscotte, PAR hasard."

J'en avais les oreilles qui saignent.

-Pourquoi ? demandais-je sans émotion.

-Parce que t'est trop craquante ! fit-il avec un sourire et des étoiles plein les yeux.

-Merci du compliment mais on me l'a déjà faite trois fois depuis le début de la matinée.

Alors si tu t'imagines que je vais te dire: "OOOH ! Quel romantisme ! Tu veux sortir avec moi ?", 

tu rêves, mon gars.

Il partit, l'air déprimé.

J'eu à peine le temps de baisser les yeux vers mon livre qu'on me héla de nouveau.

-QUOI ENCORE? fit-je d'une voix cassante en relevant la tête.

Colibri, se faisant tout petit, se tenait au pied du lit.

-Oh, c'est toi, dit-je d'une voix plus douce. Viens plus près que les autres croûtons ne t'entendent pas.

Il s'approcha de moi en disant :

-J'ai dû faire toute la queue depuis l'entrée du camp...

puis, enfin à ma hauteur, il se pencha et murmura :

-... mais j'ai du nouveau sur "l'affaire ourse".

 

 

À suivre...aaaaaaaaaaaaaaa

 

 

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