Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Do u think ?
19 mai 2020

Chapitre 7 : Mr-tête-de-grenouille

Je sais pas si vous savez ce que c'est qu'un pot de colle.

Moi si :

j'en ai deux.

Un pot de colle, c'est quelqu'un qui te suit PARTOUT

de chez PARTOUT PARTOUT PARTOUT.

Il te colle, quoi.

C'est pour ça qu'on appelle ça un pot de colle.

On peut aussi appeler ça une glue.

Enfin bref !

Je disait donc que j'ai deux pots de colle.

Le premier, c'est mon frère

une vraie glue de chez glue.

Il n'y a qu'au collège que je lui échappe.

Le second,

c'est Mr-tête-de-grenouille.

Lui, c'est encore pire.

Il n'y a que chez moi que je lui échappe.

Pour échapper à l'un, je me jette dans les griffes de l'autre.

C'est très limité, comme choix.

Bon, revenons à notre histoire.

Mr-tête de grenouille est le B.G de la classe.

Pour ceux qui savent pas, un B.G c'est un beau gosse.

En vrai, Tête-de-grenouille s'appelle Bibi Gérard.

Vu que son nom craint du boudin total (craint du boudin : être un peu... dépassé...vous voyez quoi !)

il se fait appeler B.G

(désolée pour ceux qui s'appellent Bibi où Gérard,

j'ai rien contre ces noms c'est juste que la seule personne qui a ces deux prénoms est la plus ÉNERVANTE du monde entier).

Si je l'appelle Mr-tête-de-grenouille,

c'est parce qu'il à des yeux... devinez quoi ?

De grenouille !!!

Il me colle partout parce que je suis la seule fille de la classe à résister à ses ''charmes'' (quel narcissique !).

Donc il essaie de me draguer (précision : ça ne marche pas du tout).

Les autres filles gloussent sur son compte en se racontant des histoires à l'eau de rose

où chacune se fait emporter par B.G qui arrive sur un grand cheval blanc pour qu'ils aillent se marier.

J'aurais quasiment préféré  que Grenouille fasse ça (aller se marier avec une des glousseuses)

plutôt que de continuer à me coller en permanence parce que ça va finir je vais lui coller une baffe.

Il est pas du tout mon genre !

Quand va-il le comprendre ?!

Il se croit irrésistible parce qu'il a des yeux bleus et des cheveux blonds (mal teints).

Il ne se coiffe jamais, 

ce qui lui donne une allure d'idiot mal coiffé.

Quand il parle, c'est avec une voix doucereuse et sûr de lui.

Ça donne l'impression d'avoir une limace dans les conduits auditifs 

(c'est une IMAGE !!! Je n'ai jamais eu de limace dans les oreilles !).

Il est toujours débraillé, porte des Nike

et s'imagine qu'il peut faire la loi parce qu'il est ''beau''.

Il harcèle toutes les personnes qui lui résistent

jusqu'à ce qu'elles faiblissent et se soumettent à lui.

Il a été en couple avec la moitié des filles de ma classe depuis le début de l'année,

avant de les tromper où de les quitter.

Depuis, je suis sa cible.

Il n'est pas amoureux de moi, il veut juste que je lui soit soumise comme toutes les autres.

Il me désire, pas par amour mais par plaisir.

C'est le pire des garçons de ma classe.

Donc, quand je l'ai vu, lorsque je suis sortie du parc du château d'Air,

vous comprendrez aisément pourquoi j'ai soupiré de façon aussi peu élégante, déçue.

-Salut... fit-il, l'air on-ne-peut-plus sûr de lui.

-Bonjour, répondit-je séchement.

-Prends pas cet air pincé... y a que nous deux ici, tu peut te jeter à mes pieds sans avoir honte.

Voilà pourquoi je le détestait.

Il arborait tout le temps un sourire supérieur,

n'avait jamais honte de se proclamer supérieur aux autres.

Rasoir.

-Ah ah, t'as l'air encore plus dérangée. N'aie pas honte, je sais que tu brûle d'amour pour moi.

Je lui tournais le dos, bien décidée à ne pas me laisser faire.

Lui, rapide comme l'éclair, me bloqua le passage.

Je grognais d'un air affreusement grognonne pour lui intimer de me laisser passer.

Le message ne devait pas être clair car il me tira par le bras jusqu'à une ruelle sombre avec une telle force

que je ne réussis pas à me dégager.

-Mais lâche moi ! protestais-je

-Ne t'inquiète pas, tu pourra bientôt affirmer ton amour pour moi sans honte.

Arrivés au bout de la ruelle, il me plaqua contre le mur.

Nous étions cachés après un tournant, de sorte que personne ne pouvait nous remarquer.

Je me tortillais sans arriver à me libérer, et ça m'énervait ÉNORMEMENT.

-Chuuuut... calme-toi...

Que je me calme ?

Mais comment voulais-t'il que je me calme ?

Il me draguait, me plaquait contre un mur et il voulait que je sois CALME ?

Soudain, il plongea son regard droit dans le mien.

Ses yeux changèrent, progressivement d'abord, puis avec plus de vivacité.

Après cela, ce qui dura une longue minute environ,

j'aperçut le pâle reflet d'une... une grenouille (?!) dans ses yeux.

-Tu m'aimes, dit-il d'une voix apaisante.

Tu brûles d'amour pour moi, et tu est prête à tout pour me satisfaire.

Tu me trouves magnifiquement attirant... et tu te laisses faire par moi car tu est à moi, je te possèdes.

Le pire, c'est qu'en plus de tenir ces propos inconvenables,

je le croyais !

Il me semblait magnifique, lui et ses cheveux qui lui donnaient l'air coquin,

il était trop mignon !

Il ferma les yeux et s'approcha de plus en plus de moi, la bouche entrouverte.

''Non mais c'est quoi ce délire ?'' hurla une voix dans ma tête.

C'était ma vraie personnalité qui reprenait le dessus, mais j'étais paralysée.

B.G s'approcahit dangereusement de moi.

''Tu m'aimes'' dit la voix malicieuse de Grenouille dans ma tête.

Mon corps me hurlait que je le détestait, ce qui me semblait vrai,

mais pourtant, la voix de Grenouille me hurlait

''Tu est à moi, je te possède !''

Grenouille ! Je l'appelais encore Grenouille !

Je m'accrochais désespérement à ce petit détail,

et j'arrivais petit à petit à débarrasser mon esprit de toute trace d'amour pour Grenouille.

Les yeux de ce dernier reprirent la forme globuleuse qu'ils auraient dû conserver dans mon esprit.

Une milliseconde avant l'impact lèvre à lèvre,

je réussis aussi à libérer mon corps,

qui réagit immédiatement

en collant une grosse tarte à Grenouille.

Ce dernier, surprit, chancela légèrement avant de se refocaliser sur moi.

Avec une grimace de dépit, il réessaya de me bloquer contre un mur.

Mais cette fois-ci, j'étais préparée.

Instinctivement, je m'esquivais de sa trajectoire.

Mon iris s'emballa.

Tant pis.

J'appelais les deux pigeons qui étaient perchés au dessus de notre tête,

qui disparurent un instant.

Le temps que Mr-tête-de-grenouille,

qui s'était prit le mur,

reprenne ses esprits.

Il me fonça dessus, furieux,

lorsque les pigeons revinrent en masse et s'abbattirent sur lui.

Il ne savait plus où donner de la tête, je l'avais bien compris.

D'un roucoulement bref, je fis signe aux volatiles de s'écarter.

Grenouille, étourdit, recula jusqu'au mur lorsque je m'avançait vers lui.

Je me m'arrêtais à un mètre de lui, avant de cracher les mots suivants avec tout le mépris que je pouvais mettre dans ma voix :

-Ne refais plus jamais ça, Bibi Gérard. Et je t'ordonne de libérer de ton emprise toutes les pauvres filles

de la classe qui se consument d'un amour artificiel pour toi.

Si tu ne le fais pas, je peux te dire que je te retrouverais, et que cette fois-ci, je ne dirais pas à mes pigeons de s'écarter avant

que tu ne m'aie dit : ''excuse-moi'' sur un ton sincère.

Sur ces mots qui sonnaient faux,

je tournais les talons, le laissant là, seul, et repartis, furieuse, sur le chemin conduisant chez moi.

 

A suivre...

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
L
Je répondrais dans les trois jours après, au maximum.
Répondre
L
N'hésitez pas à me poser des questions sur un détail que vous comprenez ou que vous ne comprenez pas.<br /> <br /> Par exemple, sur l'iris, certains point sont toujours dans l'ombre...<br /> <br /> Donc, je répète, n'hésitez pas a me poser des questions !!!
Répondre
Do u think ?
Publicité
Archives
Publicité