Chapitre 11 : Le plan

Je me levais d'un coup. 

- Tu sais quoi ? J'ai un plan !

Ça, ça s'est passé dans le chapitre précédent. 

Je  sais que vous avez sûrement très envie de découvrir la suite.

Ce qui est tout à fait normal pour un lecteur assoiffé de lecture.

Je sais aussi que raisonner scientifiquement dans un moment pareil est très énervant.

Ce qui est toujours tout à fait normal pour un lecteur assoiffé de lecture.

Je sais aussi que je parle de façon aussi ennuyeuse rien que pour vous embêter.

Et que ça ne doit pas être très amusant pour vous.

Ce qui est tout à faitTA BOUCHE !!!

Bon ok. Voici la suite :

Elle me fixa de ses grands yeux noirs.

-J'ai tout essayé. Ne te fatigue pas à imaginer un plan que j'ai déjà fait.

Foncer dans le tas, ça sert à rien.

Une approche furtive, idem.

Je me fais mordre à chaque fois.

Heureusement que je suis dans ma grotte et que je peux me guérir instantanément,

parce que je peut te dire qu'ils mordent fort, les chiens.

-Mon plan ne va pas échouer car tu ne l'as jamais testé.

-Comment peut-tu en être sûre ? 

-Ton chien là, Choupi je crois, il t'as juste interdit de sortir de TA grotte, non ?

-Bah oui t'est sourde où quoi c'est... C'est à ce moment là qu'elle compris mon plan.

-Non... tu pense que ça peut marcher ?

J'étais surexcitée, je ne tenais pas en place.

-Mais bien sûr que oui ! Il t'as interdit de sortir de TA grotte...

-...mais pas de la tienne, compléta-elle, les yeux brillants d'excitation.

Soudain, son enthousiasme retomba.

-Il faut que tu réussisse à accéder à ta grotte pour mettre ce plan en oeuvre.

-T'inquiète ! Je possède un Iris vachement puissant, selon ton grand-père. 

-Mais cela n'a quasiment rien à voir avec l'iris, objecta-elle. C'est plutôt une question de concentration mentale.

Mes parents n'ont réussi à l'atteindre qu'après être tombés amoureux !

Quand à moi... tu le devine.

-Quoi ? Tu veux dire que... qu'il faut tomber amoureux pour entrer dans sa grotte ?!

-Ou atteindre un certain niveau de maturité. Donc on a le choix :

Soit on attend que tu aie 90 ans, soit...

Elle hésita, avant de reprendre, les yeux fermés, essayant de ne pas faire attention à  ce qu'elle s'apprêtait à  dire :

-Soit je...

Elle hésitait toujours, mais moi j'avais deviné ce qu'elle s'apprêtait à dire :

"Soit tu m'embrasse." complétais-je mentalement.

Elle qui ''voyait'' dans les pensées, elle avait dû capter cette phrase mentale.

Elle détourna le regard, toute gênée.

-Bouiiii... répondit-elle à voix haute.

Un long silence s'ensuivit, durant lequel chacune essayait de ne pas croiser le regard de l'autre.

-Euh... attendre que j'aie 90 ans c'est un peu long, non ?...

Ce silence était AFFREUSEMENT gênant.

Elle hocha la tête. 

"Mais c'est quand même un peu beaucoup basé sur la chance ce qu'on doit tenter, fit la voix de Neige dans ma tête.

Espérer que si je t'embrasse tu tombes amoureuse de moi c'est quand même un peu..."

Je voyais totalement ce qu'elle voulait dire.

- On peut toujours essayer d'accéder à ma grotte sans rien faire avant, non ?

Elle aquiesca, mais je voyais bien qu'elle n'étais pas convaincue du tout.

Moi non plus, d'ailleurs.

Elle s'assit en tailleur,

je l'imitais.

-Moi, Flocon de  neige Van Iris,

je te demande de rester calme.

Respire.

Pense à un bruit apaisant.

Les bruit des vagues retentit dans ma tête.

-Bien.

Maintenant, penche-toi en arrière et image que mes vagues t'ont engloutie toute entière.

Tu te retrouves sous la mer, puis dans les airs, puis sous la terre.

La pollution n'existe plus, tu vis dans les arbres.

Tu saute comme un singe de chêne en palmier,

puis tu arrive devant une grotte.

Rentre dedans.

Je le fit.

Soudain, tout tangua autour de moi, et je me retrouvais dans un appartement délabré.

Le mal de tête qui m'étais devenu si familier au cours de ces dernières semaines me repris,

et je réatéris dans la grotte de Neige.

-Incroyable... chuchote cette dernière.

Tu y est presque arrivée.

Un presque ne suffisait pas pour sortir de cette affaire de dingue dans laquelle je m'étais fourrée.

Je recommençais, une fois, deux fois, sans arriver à plus de résultats.

Le ''presque'' restait à sa place.

En réfléchissant un instant, je me rendis compte que l'accès à ma ''grotte''

devait être débloqué avec les sentiments.

Je laissais donc en ''accès libre'' toutes les pensées que je ne voulais pas montrer à Neige 

depuis que je savais qu'elle avait le don de télépathie.

Cette fois-ci, lorsque j'arrivais dans la grotte,

j'atterris dans le vieil appartement sans mal de tête.

Un instant plus tard, Neige arrivait juste derrière moi.

-Waouh... souffla-elle

Tu as réussis !

A suivre....