Chapitre 10: Mais c'est quoi ce délire ?!!!

-Ah...

Je sentais qu'il ne fallait pas lui poser toutes les questions qui me brûlaient les lèvres.

Ç'aurait été fort impoli.

Si elle voulait me dire ce qui c'était passé, c'était elle qui choisissait.

-Bon, finit-elle par déclarer au bout d'un moment.

Je suppose que je te dois la vérité.

Viens, allons parler autre part.

Cette pièce est trop lugubre.

Suis-moi.

J'examinais la pièce. Pas de porte.

Où donc voulais-elle qu'on aille parler ?

Pile à l'instant où je pensais ça, une porte apparut dans le mur d'en face.

-Allez, dépêche-toi.

Je la suivit en me demandant si je n'était pas devenue folle.

La porte se referma derrière nous.

Nous étions arrivées dans un mignon petit salon équipé de tout le confort, spacieux et bien aéré.

Il y avait même une grande baie vitrée avec vue sur la mer.

-Eh, mais on peut sortir ! je croyais qu'on était prisonnières de chais pas quoi !

Je m'élançais vers la porte, contente de pouvoir sortir.

''Ouiiiiii !!!" fit une voix dans ma tête.

-Euh... mais qu'est-ce que tu fais ?

Neige m'avait attrapée par le derrière de mon t-shirt et me retenait comme si je n'avait pas plus de force qu'une fourmi.

-Je veux te torturer en te faisant manger des pastèques jusqu'à ce que mort s'ensuive, déclara-elle d'un ton las.

Elle me tira encore plus en arrière.

Mon coeur se mit à battre la chamade.

-Non mais sérieux ! Je te sauve la vie ! Ça se voit pas ou quoi ?

-Non ! répondit-je.

-Regarder avant d'agir, ça te dit quelque chose ? fit-elle sur un ton cinglant.

-...

Je jetais un coup d'oeil par la baie vitrée.

Un détail que je n'avais pas remarqué avant me sauta aux yeux :

Deux paires d'yeux luisaient dans l'ombre d'un buisson.

-Des chiens ! Ce sont des chiens ! cracha Neige avec un mépris qui m'étonna.

Ils m'empêchent de faire ne serait-ce qu'un pas dans le jardin !

Elle se calma vite.

-Bon, viens t'asseoir maintenant, s'il te plait.

J'allais m'installer sur le moelleux canapé.

Ma colocataire temporaire s'installa sur le fauteuil en face de moi.

-Tout d'abord, je me re-présente.

Je suis Flocon de neige Van Iris.

J'étouffais -pour la deuxième fois de la journée- un cri de surprise.

-Van Iris ? Le professeur Al. Van Iris est ton père ?

-Plutôt mon grand-père.

Bon, je poursuis :

Notre famille, depuis mon grand-père, mène des recherches actives sur l'Iris.

Mon grand-père a découvert puis continué à étudier les différents totems Irisés,

leurs degrés de puissance, etc.

Ma mère a fait une découvert encore plus spectaculaire :

l'existence d'une "Grotte" dans l'esprit de chacun.

Là, par exemple, nous sommes dans ma "grotte", ou caverne, ou esprit.

Appelle ça comme tu veux, en tous cas, nous y sommes.

Mon père a émit l'hypotèse que l'Iris était héréditaire.

Quand à moi, depuis que j'ai appris la différence entre un ver de terre et un ver de pomme,

j'étudie les Dons les plus puissants qui soient.

Pour l'instant, je m'étudiais moi-même, m'entrainais dans ma grotte pour perfectionner et améliorer mon Don.

J'ai donc découvert que s'entrainer dans sa grotte était le meilleur moyen de s'améliorer.

J'avais un petit chien que j'avais appelé Choupi.

Il était mignon comme tout, gentil, et il m'accompagnais partout.

Parfois, je me transformais en chien pour le comprendre,

et on allait jouer dans le jardin. 

On s'amusait si bien !

Un jour où on jouait après quelques expériences,

il m'a dit ça :

"Dit, Neige, j'aimerais bien savoir ce que ça fait d'être un humain.

Tu pourrais me transformer ?"

Je l'ai fait.

Je l'avais transformé en enfant de mon âge,

blond, les yeux pétillants de malice,

et, partout ou on allait, c'était ensemble.

Les expériences que nous menions montraient de plus en plus de résultats,

et je crois que j'ai fini par tomber amoureuse de lui.

Elle soupira.

-Un jour, je l'ai emmené dans ma grotte,

et je lui ai fait une promesse :

"Je te promet de répondre à tous tes souhaits, dans la mesure de ce que je peux faire !"

Au début, il me demandait des choses simples, du genre :

-J'aimerais savoir ce que ça fait de voler comme un oiseau.

ou :

-J'aimerais savoir ce que ça fait de nager comme un poisson.

Mais petit à petit, ça lui est monté à la tête.

Il m'a ordonné de le transformer en adulte, puis de m'enfermer dans ma grotte et d'obéir à tous ses ordres.

Vu que je lui avait promis, je ne pouvais plus me défiler...

Elle vint s'asseoir à côté de moi.

J'en profitais pour la regarder de plus près.

Elle était très belle, autant dans sa grotte qu'à l'extérieur.

Ses cheveux blancs avaient des reflets nacrés,

et ses yeux noirs qui contrastaient avec cette couleur 

lui donnaient une allure surréelle.

Je me levais d'un coup.

-Tu sais quoi ? J'ai un plan !

A suivre...